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5 vérifications rapides avant d'appeler la dépanneuse

Ce n'est qu'une question de temps, si vous conduisez une moto, tôt ou tard, vous vous retrouverez en rade et sur le bas-côté. Pour un biker il n'y a rien de pire que de rester planté sur le bord de la route à regarder sa bécane se faire embarquer sur le plateau d'une dépanneuse. Donc avant de dégainer votre portable pour faire appel à votre assistance il est judicieux de prendre quelques minutes pour tenter éventuellement de reprendre la route, et terminer cette petite excursion en beauté grâce à ces cinq petites vérifications.

 

Ces points de contrôle en 5 étapes vous permettront au moins de prendre une décision en connaissance de cause avant d'arpenter les deux kilomètres de bande d'arrêt d'urgence jusqu'à la prochaine borne d'appel.

 

Commencez par faire appel à vos cinq sens

 

Vos cinq sens sont le meilleur outil que vous ayez eu la bonne idée d'emporter avec vous. En plus il y a pas plus compact pour votre trousse d'outils de bord . Avant même d'envisager d’en déballer un seul, prenez le temps d'opérer un premier diagnostic sensoriel de votre moto.

Repensez à ce qui s'est passé juste avant que vous ne vous retrouviez assis sur le bord de la route. Votre machine s'est-elle comportée de façon inhabituelle ? A-t-elle donnée un quelconque signe de faiblesse ? Bien souvent les pannes majeures et les serrages de moteur sont annoncés par de fortes vibrations ou des bruits inhabituels. Par conséquent si votre moto émet des sons horribles, coupez immédiatement le moteur et résignez-vous à demander du secours. Mais si vous ne constatez rien de tout cela, ça vaut la peine que vous preniez le temps d'observer votre moto d’un peu plus près en accordant une attention particulière à d'éventuelles fixations desserrées, des fuites de fluides, voir même des pièces manquantes.

 

 

 

Votre engin dégage-t-il une forte odeur ?  Le plastique, les lubrifiants, les disques d'embrayage et les plaquettes puent horriblement quand ils brûlent... voilà donc une piste pour commencer à cerner un tant soit peu le problème. Les puristes n'hésitent pas à tremper un doigt et goûter l'huile de leur machine pour identifier d'éventuelles traces d'essence, d'eau ou de liquide de refroidissement. Méthode que l'on ne vous recommande pas bien entendu mais certains vieux bikers ne jurent que par ça...


Mooouuui on reconnaît bien le goût du 20W50 avec un soupçon de carburant... pas tout à fait sûr si c'est du sans plomb 95 ou du diesel par contre.


La batterie


Une fois le diagnostic sensoriel opéré, la première étape consiste à vérifier votre batterie. Étant donné qu'il y a de plus en plus d'électronique sur les motos, une batterie correctement entretenue est devenue indispensable à leur bon fonctionnement.

Le plus simple pour vérifier son état de charge consiste à tourner votre clé et d'appuyer sur le bouton du démarreur. Si le démarreur et le moteur tournent, la batterie est probablement en bon état. Si vous entendez néanmoins un cliquetis, voir rien du tout, il serait bon de vérifier les connexions de votre batterie.

Sur certaines motos, la batterie n'est tout simplement pas accessible et vous devrez peut-être abandonner à cette étape. Mais si vous avez accès à votre batterie, assurez-vous que les bornes sont propres et bien serrées. Dès lors que c'est possible vérifiez les deux bornes et remontez les câbles jusqu'à la masse au démarreur pour vous assurer que tout est bien en ordre et serré.

Astuce : Glissez un petit bout de papier abrasif dans votre sacoche d'outils pour désoxyder les bornes de votre batterie / ou celle d’un collègue…. Dans l'urgence vous pouvez également les frotter avec la lame de votre couteau de poche. Gare aux châtaignes : votre couteau ne doit pas entrer en contact avec quoi que ce soit de métallique durant le nettoyage des bornes.


Sur la plupart des motos la batterie est accessible directement sous la selle.

 

L'essence


La bonne nouvelle c'est que votre moteur est en mesure de tourner. La prochaine chose à vérifier c'est l'alimentation en carburant. Normalement il suffit d'ouvrir le bouchon d'essence et de faire basculer votre moto de gauche à droite pour vérifier qu'il reste de l'essence dans le réservoir.

À moins que le réservoir soit plein à craquer, mieux vaut passer en réserve… on dit ça juste au cas où... Les robinets ont disparu à la faveur de témoins lumineux qui indiquent que le niveau d'essence est faible sur le tableau de bord de la majorité des nouvelles motos. Coupez puis remettez le contact pour constater que ce n'est pas le dysfonctionnement de cette petite loupiote qui vous a conduit tout droit à la panne sèche. Si vous n'entendez pas le bruit caractéristique de l'essence dans le réservoir et que le petit témoin s'allume, il va sans dire qu'il est temps de commencer à marcher en direction d'une station-service.

Si vous êtes sûr que vous avez bien du carburant dans votre réservoir, il se peut alors que celui-ci n'atteigne pas votre carburateur ou vos injecteurs. Sur les motos d'un certain âge (ou les mobylettes) c'était facile. Il suffisait de tirer sur le tuyau d’essence, pour vérifier que l'essence atteignait bien le carburateur. Mais c'est loin d'être aussi aisé avec les motos à injection. Des solutions subsistent sans pour autant commencer à démonter l'ensemble de la ligne d'alimentation en carburant de la moto. Pour vous assurer que l'essence arrive bien jusqu'à la chambre de combustion il suffit de retirer une bougie. Si ça fait dix bonnes minutes que vous essayez de redémarrer votre machine sans obtenir de résultats alors votre bécane doit certainement être noyée et vos bougies complètement imbibées de carburant.



Évitez de tremper quelque chose dans votre réservoir pour vérifier la présence d'essence.


L'air


En plus de l'essence votre moto a besoin d'air pour fonctionner. A condition que cela soit possible essayez d'accéder au filtre à air pour y opérer une inspection visuelle et constater l'absence de saletés ou de débris. Les rongeurs et particulièrement les souris sont connus pour installer leur nids dans les boîtes à air ce qui finit forcément par bloquer le flux d'air bien plus que quelques insectes ou des feuilles mortes.

Une fois le filtre retiré, essayez de démarrer la moto pour vérifier si elle repart sans le filtre. Il est déconseillé de rouler une moto sans filtre à air, mais à choisir entre pousser sur cinq kilomètres et rouler cinq kilomètres sans filtre, c’est vite vu…


 

 

 

L'étincelle


Voilà nous avons désormais à la fois de l'essence et de l'air dans la chambre de combustion. Il ne reste plus que la dernière pièce du puzzle (le Cinquième élément) pour sauver la petite sortie du dimanche après-midi : une étincelle.

Commencez par opérer un contrôle visuel du système d'allumage, en recherchant d'éventuelles coupures ou des brûlures le long des câbles de bougies. Retirez une bougie et vérifiez qu'elle n'est pas fissurée et que les fils de la bobine sont bien serrés. Bête à dire mais assurez-vous que vos bougies sont bien vissées et que les câbles sont bien enfoncés aussi bien du côté bougies que bobine.

Vous pouvez vérifier le fonctionnement de vos bougies en retirant l'une d'elles et en tenant celle-ci contre le bloc moteur tout en appuyant sur le bouton du démarreur. Sur une bougie qui fonctionne correctement, vous devriez voir une belle étincelle bleue.

Assurez-vous de bien tenir le câble de la bougie et non la bougie d'allumage lorsque vous vérifiez l'étincelle.

 

Si après avoir parcouru toutes ces étapes votre moto ne démarre toujours pas, vous aurez au moins eu le mérite d'éliminer certaines pannes de base, et vous pourrez faire une description plus précise de la situation à votre mécanicien ou vous faire une idée plus précise de ce que vous devez chercher de retour dans votre propre atelier... et ok mieux vaut effectivement appeler une dépanneuse.

 

 

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