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Comment décrypter un numéro de châssis ?

Chaque véhicule dispose d’un code alphanumérique unique gravé sur le moteur et le cadre (châssis) permettant de l’identifier. Dénommé VIN (Véhicule Identification Number) ou NIV (Numéro d’Identification du Véhicule en français), ce numéro est indispensable pour immatriculer et assurer votre auto / moto. En cas d’accident ou de dégâts occasionnés par des catastrophes naturelles ce code alphanumérique est particulièrement important. Voici pourquoi ...

Avant tout dédommagement, les experts des compagnies d’assurance commencent par vérifier que le numéro de châssis correspond bien au numéro figurant sur le contrat. Chaque fois qu’un véhicule est déclaré volé, le NIV correspondant est systématiquement inscrit dans le rapport de police. C’est grâce à ce code alphanumérique que les forces de l’ordre traquent le véhicule et le récupèrent une fois localisé.


Mieux vaut donc savoir décrypter un numéro de châssis  un tant soit peu pour éviter les tracas avant d’acheter une moto d’occasion. Sur les autos le principe veut que le code visible sur le moteur corresponde à celui inscrit sur le châssis du véhicule. Dans le cas contraire, cela prouve que le véhicule ne dispose plus de ses pièces d’origines. Ainsi, le numéro de châssis permet de vérifier si le vendeur vous propose une auto d’origine ou non. Les collectionneurs se basent également sur cette correspondance pour vérifier l’authenticité des véhicules anciens.

 

Par le passé, les véhicules étaient munis de numéros plutôt basiques. A leurs débuts les constructeurs pouvaient même affecter le même code à plusieurs motos. Ce n’est qu’en 1954 que les constructeurs automobiles américains optent pour l’utilisation du NIV. Mais à son instauration, celui-ci n’était pas standardisé. Chaque constructeur était libre de formater le code d’identification de ses véhicules. En 1981, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) exige que tous les véhicules soient identifiés par un numéro de châssis à 17 caractères. On obtient ainsi le format standard qui est encore utilisé de nos jours.

 

On retrouve le numéro de châssis sur le cadre et le moteur. Habituellement à proximité de la tête de fourche  sur les motos. Ce numéro de châssis correspond à une Triumph de 1977 avant la standardisation. Il se limite à un numéro qui désigne le modèle et un numéro de série propre à la production.

 

 

Le petit mémo de Bikertools pour décrypter un numéro de châssis

 

Le numéro de châssis est une combinaison standardisée de (aux normes ISO) de 17 chiffres et lettres destinés à tous les constructeurs d’autos et de motos. Les informations contenues dans ce système servent de référentiel international sur l’état de chaque véhicule. Le numéro de série figure, dans la mesure du possible sur une seule ligne, sur la plaque du constructeur (laquelle doit être obligatoirement présente sur tout véhicule). Il y est inscrit, à froid, de manière indélébile sur le châssis ou le cadre, sur la partie droite de la moto.


Bleu le code d’identification WMI


Il est composé du code géographique du constructeur et désigne le pays de fabrication du véhicule (États-Unis, France, Japon, Angleterre etc…), du code constructeur  (Harley, Triumph, Buell etc…) et du type de véhicule.
Les codes pays :


Rouge le code composition du véhicule


C’est dans cette partie que l’on retrouve les spécifications propres au constructeur telles que
Le modèle
Le type de moteur
Le type de carrosserie
La version
Pour décrypter ces données vous pouvez vous adresser à votre concessionnaire ou parfois vous référer au manuel de la moto.

 


 

Le manuel sur les Harley Sportster est remarquable pour ses explications à propos des numéros de châssis.

 

Vert l’année ou le millésime


C’est le chiffre ou  la lettre qui se trouve toujours en dixième position. Il indique l’année modèle du véhicule (ne correspond pas nécessairement à une année calendaire) . Certaines lettres ne sont jamais utilisées  pour désigner une année un modèle comme pour le « O » le « Q » ou la lettre « U » ou « Z »
Ce code est symbolisé comme suit :
1988 (J), 1989 (K), 1990 (L), 1991 (M), 1992 (N), 1993 (P), 1994 (R), 1995 (S), 1996 (T), 1997 (V), 1998 (W), 1999 (X), 2000 (Y) - 2001 (1) 2002 (2) 2003 (3), 2010 (A), 2011 (B) et ainsi de suite.

Noir le site de fabrication (l’usine)

 

A la 11ème position on retrouve un chiffre ou une lettre pour identifier le site de fabrication (l’usine) ou la moto ou la voiture a été produite. Ce code est choisi par le constructeur. Il faut habituellement  avoir accès à des informations internes chez le constructeur pour le décrypter mais on trouve des pépites en lançant des recherches sur Internet...

 

Orange le numéro de fabrication

 

Ces codes sont semblables au cryptogramme sur votre carte bancaire par exemple ou encore la clé de votre numéro de Sécurité Sociale. Ce caractère est calculé avec les caractères allant du n°10 à 17.

 

Le numéro de châssis d’une moto est conçu pour éviter que l'historique d’un véhicule ne soit caché par son propriétaire ou le revendeur. Il permet d’obtenir de précieuses informations sur le propriétaire du véhicule, le kilométrage, l’histoire du véhicule, et dans certains cas, les antécédents de vols.  Mieux vaut donc faire un petit tour chez le concessionnaire du coin pour l’interroger avant chaque transaction afin de s’assurer que le véhicule n’est pas volé ou ne fait l’objet d’aucune infraction.